Le moment où le vent révèle qui nous sommes vraiment
La mer et le vent
La mer a ses jours de calme et ses jours de tempête. Dans les premiers, le bateau avance paisiblement et l’équipage communique en harmonie. Chacun joue son rôle, ajuste le ton de sa voix, mesure ses gestes… tout semble à sa place.
Mais lorsque le vent change, lorsque les vagues grossissent et que le pont devient instable, les masques tombent.
C’est alors que le comportement cesse d’être un choix pour devenir un réflexe.
La tempête ne crée pas le caractère — elle le révèle !
Et c’est précisément dans ces moments que la gestion du stress devient essentielle : savoir garder le cap quand le vent se lève.
Le calme et le profil adapté
Les jours de mer calme, nous naviguons en pleine conscience. C’est le moment du profil adapté, celui que nous choisissons de montrer, façonné par nos motivations et les couleurs que nous voulons partager avec le monde.
🟡 Cherche à être visible, à inspirer et à créer de l’enthousiasme.
🟢 Exprime le besoin d’appartenir, d’unir et de tisser des liens.
🔴 Prend les commandes, mû par la volonté de faire avancer les choses.
🔵 Recherche la cohérence, la rigueur et la sécurité.
Quand la mer est tranquille, nous parvenons à ajuster notre comportement pour nous aligner avec les autres, avec l’environnement, avec ce que l’on attend de nous.
C’est l’équilibre entre ce que nous sommes et ce que le monde a besoin que nous soyons.
Mais il suffit que le vent tourne… et que la gestion du stress devienne le véritable gouvernail.
La tempête et le retour au naturel
Dans les moments de stress, de fatigue ou d’émotion intense, le profil adapté laisse place au profil naturel — celui qui émerge sans filtre ni calcul.
🟢🔴 Le capitaine habituellement à l’écoute peut, sous pression, devenir plus direct.
🟡🟢 Le communicateur enthousiaste peut se taire s’il sent le bateau en danger.
🔵🔴 L’analytique peut se réfugier dans le détail, en quête de contrôle.
🟢🔵 Le coopératif peut résister au changement et chercher refuge.
La gestion du stress ne consiste pas à supprimer ces réactions, mais à comprendre ce qu’elles révèlent. Le stress, comme la tempête, ne change pas qui nous sommes : il expose ce qui était caché. C’est un retour à l’essence — à la couleur qui nous guide quand il n’y a plus de temps pour réfléchir.
Le capitaine dans la tourmente
Je me souviens d’un épisode vécu en 2010, lorsque j’étais directeur commercial. Pendant une réunion téléphonique avec un client, haut-parleur allumé, un collègue est entré soudainement dans la salle, furieux, exigeant des explications. Il avait reçu un e-mail insultant, apparemment envoyé depuis mon ordinateur. Nous avons découvert plus tard qu’il s’agissait d’une mauvaise plaisanterie d’un autre collègue.
À cet instant, avec le client en ligne et la tension montant, j’ai senti le vent se lever en moi.
Mais le professionnel — mon profil adapté — a pris le dessus : j’ai gardé un ton calme et demandé au collaborateur de sortir. Le client n’a rien remarqué. Quand la réunion s’est terminée, la tempête intérieure s’est déchaînée.
Mon profil naturel bleu et vert coordinateur a pris la barre : rationnel, contenu, concentré sur la compréhension de ce qui s’était passé.
Mon regard s’est durci, ma voix est devenue froide.
Une collègue m’a croisé dans le couloir et, en me voyant, m’a demandé si tout allait bien. J’ai répondu brièvement avant d’aller confronter les deux responsables — celui qui avait plaisanté et celui qui avait interrompu la réunion.
En apparence, calme. À l’intérieur, tempête. Une vraie leçon sur la gestion du stress :
- contrôler sans étouffer
- canaliser sans exploser
Après la tempête, le calme
Avec le recul, j’ai compris que ce moment était un miroir. Le self-control n’est pas l’absence d’émotion, mais la gestion de l’émotion. Et même quand la mer semble paisible, il existe toujours des courants invisibles.
Le comportement naturel est comme ce courant : invisible, mais constant. Par mer calme, nous choisissons notre cap et montrons le meilleur de nous-mêmes. En tempête, c’est l’instinct qui prend la barre et révèle qui nous sommes vraiment.
Apprendre la gestion du stress, c’est apprendre à reconnaître ces courants avant qu’ils ne deviennent des vagues.
Ce que le vent révèle
La vie n’est pas toujours paisible. C’est dans les tempêtes, les crises, les conflits et les imprévus que nous découvrons ce qui résiste en nous quand tout vacille autour.
Connaître son profil AEC DISC aide à comprendre comment on réagit quand le vent souffle fort — et à développer une meilleure gestion du stress avant que le bateau ne chavire.
👉 Et vous ? Que faites-vous quand la tempête arrive ? Vous laissez-vous emporter par le vent ou ajustez-vous le cap ?
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