travail en équipe

Que se passe-t-il quand des navigateurs de couleurs différentes partagent le même bateau ?

Le vent et l’équipage

Aucun capitaine ne navigue seul. Même le plus expérimenté a besoin d’un équipage… et chaque membre a sa manière de lire le vent, d’attacher les voiles ou d’interpréter l’horizon.

Sur un bateau, comme dans un travail en équipe, certains veulent avancer vite, d’autres ont besoin d’un plan avant d’agir, d’autres encore recherchent l’harmonie dans la relation ou s’alimentent de l’énergie de la découverte. Ce sont simplement des façons différentes de voir la même mer.

Les tensions de la différence

Quand des styles différents, avec des couleurs dominantes opposées, se rencontrent, la première impression est rarement positive.

Certains vont droit au but, d’autres ont besoin de comprendre le contexte. Certains valorisent le rythme et l’action, d’autres la sécurité et la stabilité. Et certains encore trouvent leur motivation dans la relation, l’enthousiasme et le partage.

  • Ce qui est enthousiasme pour les uns paraît impulsivité pour d’autres.
  • Ce qui est prudence pour certains semble lenteur ou peur pour d’autres.

Dans le travail en équipe, chacun voit le monde à travers ses propres couleurs et espère être compris à partir d’elles. Mais le vrai conflit ne vient pas de la différence, il vient du manque de conscience de celle-ci.

La force de la complémentarité

  • Un équipage composé uniquement de personnes orientées vers l’action irait vite, mais peut-être pas très loin.
  • Une équipe faite uniquement d’analystes connaîtrait chaque détail de la route, mais hésiterait à lever l’ancre.
  • Les plus stables garderaient le bateau droit, mais attendraient peut-être trop longtemps un vent favorable.
  • Et les plus enthousiastes feraient de la traversée une fête — au risque d’oublier les étoiles qui guident le cap.

Dans le travail en équipe, l’équilibre naît quand chacun reconnaît sa valeur et celle de l’autre. Quand celui qui décide vite fait confiance à celui qui réfléchit, quand celui qui analyse accepte la lumière de celui qui communique, et quand celui qui cherche la stabilité comprend qu’il faut parfois naviguer hors de la zone de confort.

Mon propre pont

Pendant plusieurs années, j’ai dirigé une équipe d’une quinzaine de personnes, chacune avec son rythme, ses couleurs et sa manière de lire le vent.

Mon style naturel est celui d’un coordinateur à dominante bleue et verte : structuré, analytique, attentif à la cohérence et à la stabilité. Dans cette équipe, j’avais un Responsable commercial de profil promouvant, dominant rouge et jaune, mon exact opposé ! Et aussi une Responsable opérationnelle au profil coopératif, à dominante verte très marquée.

Nos réunions étaient parfois de véritables exercices de navigation entre styles. Le commercial les trouvait lentes et trop rigides, mais reconnaissait l’importance du cadre. De mon côté, j’écoutais son besoin d’innover, de défier, d’ouvrir de nouveaux marchés — et je voyais la valeur de son énergie et de sa vision. Nos différences, une fois conscientes, sont devenues des forces complémentaires.

Je me souviens de nombreuses propositions préparées ensemble : je plongeais dans les détails pendant qu’il montait sur le pont pour regarder l’horizon. Cet équilibre entre profondeur et vision a été la clé de nos plus grands succès dans notre travail en équipe.

Avec la Responsable opérationnelle, la traversée était différente : elle avançait par la relation, le soin et la confiance. Elle avait besoin de stabilité pour construire son chemin, ce qui exigeait de moi une écoute plus empathique et un rôle de médiation — surtout quand l’élan du commercial heurtait sa tranquillité.

J’ai alors compris que diriger, ce n’est pas imposer une seule direction, mais ajuster les voiles au rythme de chacun… et faire de la différence une boussole, pas une tempête.

Le rôle de la communication et de l’écoute

Comprendre l’autre, c’est ajuster le ton, le rythme, la manière de donner un feedback. C’est parler la langue de l’autre sans perdre la sienne.

Dans l’océan du travail en équipe, le vent, c’est la communication. Quand elle souffle dans la bonne direction, les différences cessent d’être des obstacles et deviennent une force motrice.

La méthode AEC DISC ne sert pas à coller des étiquettes, mais à ouvrir des cartes. Elle montre que chacun de nous est une combinaison unique de couleurs, et qu’aucune traversée n’est réussie quand quelqu’un rame seul.

Reconnaître la différence est le premier pas vers la confiance. Et la confiance, c’est ce qui maintient le bateau entier quand la mer se lève.

👉 Et vous ? De quelles couleurs se compose votre équipage ? Et que se passe-t-il quand elles se rencontrent ?

— Exploration en Couleurs 🌈🧭

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